Un ancien membre des Royal Marines est devenu le premier Britannique à avoir trouvé la mort en combattant au côté des forces kurdes contre les jihadistes du groupe État islamique en Syrie, a annoncé la BBC mardi.
Il combattait avec la principale force kurde en Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG), au sud-ouest de Tall Hamis, une localité reprise aux jihadistes la semaine dernière, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Il serait mort à Qamishli, ville située au Nord-Est de la Syrie, près de la frontière turque. Les forces kurdes ont récemment repris cette villes à l’organisation État Islamique.
Selon la BBC, l’homme tué s’appelait Konstandinos Erik Scurfield. Il était âgé de 25 ans, ont précisé le Daily Telegraph et le Daily Mail.
La nouvelle de sa mort a été annoncée à sa famille par un militant britannique pro-kurde qui a ajouté que l’YPG avait demandé s’il pouvait être enterré en Syrie “en tant que martyr”.
Vice News a pu échanger avec l’un de ses compagnons de combat, qui a témoigné de l’engagement de Konstandinos. Les deux hommes faisaient partie de la même équipe de combattants étrangers.
“Peu importe quelle était la mission ou qui vous étiez, il faisait tout son possible pour vous aider. Il se portait toujours volontaire pour faire partie de l’équipe d’embuscade, pour passer la nuit sur le mur de défense ou aller sur un assaut.”
Un Américain nommé Foxx a révélé que Konstandinos serait arrivé en Syrie au début du mois de décembre. “Il était fatigué de voir ce qu’ISIS [l’organisation État Islamique] faisait aux gens ici. Sa première intention fût d’aller à Kobané pour être médecin”, mais il a finalement rejoint directement l’YPG.
Il n’avait pas prévenu ses proches de son départ en Syrie, mais les Royal Marines, apparemment opposées à son départ, avaient averti sa famille. Nous ne savons pas dans quelles circonstances Konstandinos avait quitté les Marines.
Konstandinos Erik Scurfield serait le deuxième Occidental tué en combattant avec les troupes kurdes après la mort d’un Australien dans la même région la semaine dernière.
Moins d’une centaine d’Occidentaux auraient rejoint les rangs de l’YPG en Syrie ainsi que d’autres milices combattant le groupe État islamique telle que celle des forces chrétiennes assyriennes en Irak.