«Pour que les Français aient confiance dans l’avenir, ils doivent se sentir en sécurité ». A l’issue du conseil de Défense organisé ce mercredi à l’Elysée, François Hollande a tranché et décidé d’une rallonge pour le budget de l’armée, lourdement mis à contribution depuis les attentats de janvier. Malgré la demande de Bercy de limiter les coûts, le président de la République a également annoncé la préservation de postes qui devaient être supprimés.
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Suppression de postes : 18.500 militaires préservés
C’était l’enjeu principal du conseil de Défense. La loi de programmation militaire prévoyait au départ de supprimer 34 000 postes dans l’armée. Mais face à la menace terroriste, François Hollande a dû revoir ce chiffre à la baisse. Finalement, 18.500 postes devraient être conservés. Après les attentats à Charlie Hebdo et à l’hypermarché cacher en janvier, il avait déjà annoncé le gel de 7.500 postes pour l’année 2015.
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Un budget en hausse pour les quatre prochaines années
3,8 milliards d’euros supplémentaires devraient être alloués jusqu’en 2019. Pour la seule année 2015, le budget de l’armée restera stable avec 31,4 milliards d’euros, ce que prévoyait déjà la première loi de programmation militaire, votée en 2013 pour les années 2014 à 2019. «C’est un effort important, c’est même un effort considérable», a précisé le chef de l’Etat. Il a également indiqué qu’il souhaitait offrir plus de moyen à la cyberdéfense et au renseignement.
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7000 hommes déployés en permanence
Dans le cadre de l’opération « Sentinelle », lancée après les attentats de janvier, 7000 hommes seront affectés en permanence à la sécurité des lieux sensibles sur le territoire national. Si jusque-là 10000 hommes étaient mobilisés pour le plan Vigipirate, l’objectif est d’assurer une présence militaire de « manière durable », a assuré le président.
La loi de programmation militaire sera présentée en conseil des ministres le 20 mai prochain.