C’était l’une des plus importantes filières de recrutement jamais démantelée en Belgique. Le procès de ce groupe d’individus s’est ouvert jeudi 7 mai à Bruxelles, dans le palais de justice placé sous haute protection.
Trente-deux personnes sont soupçonnées d’appartenir à un groupe terroriste. La moitié d’entre elles seront toutefois jugées par contumace, soit parce qu’elles se trouvent toujours en Syrie, soit par ce qu’elles y ont trouvé la mort.
Le procès s’est ouvert quatre mois après les attentats de Charlie Hebdo et le démantèlement, quelques jours plus tard, d’une cellule terroriste à Verviers, en Belgique, qui projetait des attentats imminents dans le plat pays.
Le “cerveau” de la filière absent
L’un des principaux absents du procès est d’ailleurs celui qui est considéré comme le “cerveau” de cette cellule, Abdelhamid Abaaoud.
L’homme avait échappé au coup de filet, au cours duquel deux de ses présumés complices avient été tués lors d’un échange de coups de feu avec la police. En février, ce Belge d’origine marocaine de 27 ans a revendiqué la préparation d’attentats en Belgique, et affirmé avoir rejoint les rangs du groupe Etat islamique en Syrie.
Le second prévenu clé, qui comparaît détenu, est un Bruxellois de 41 ans, Khalid Zerkani. Selon la justice, il était très actif dans le recrutement, en prêchant notamment auprès de jeunes musulmans bruxellois qu’il poussait à prendre part au djihad armé.
La Belgique est un des pays les plus touchés en Europe par le départ de combattants en Syrie. Entre 300 et 400 Belges y sont partis ces dernières années.
(Avec AFP)
(Crédit photo : Jan Faborsky)