Il fournissait aux chaines locales de nombreuses images des affrontements entre armée et milices islamistes à Benghazi. Le jeune directeur de la société privée de production Al-Anouar, Mouftah al-Qatrani, a été assassiné mercredi 22 avril.
Selon un responsable du ministère de l’Intérieur libyen, “des amis du producteur qui lui rendaient visite dans son bureau l’ont retrouvé sur sa chaise (…) tué d’une balle dans la tête”. Une enquête a été ouverte.
Selon un témoin ayant lui aussi requis l’anonymat, “Al-Qatrani a été découvert mort dans son bureau, rue Achrine dans le centre de Benghazi”, la grande ville de l’Est libyen. L’homme ajoute : “Aucun des voisins ou des commerces environnants ne s’étaient rendu compte de ce qui s’était passé, et aucune arme n’a été retrouvée près du corps”.
Il s’agit de la première attaque du genre depuis la campagne militaire lancée en mai dernier par l’homme fort de l’armée libyenne, Khalifa Haftar, pour reprendre Benghazi aux milices islamistes qui contrôlent en partie la ville. Le général Haftar avait assuré mi-mars qu’il reprendrait le contrôle de Benghazi d’ici un mois.
En Libye, la situation politique est chaotique. Livré aux milices depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est doté de deux gouvernements et Parlements rivaux : l’un à Tripoli sous la coupe d’une coalition de milices appelée Fajr Libya, et l’autre dans l’est du pays, reconnu par la communauté internationale.
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(Avec AFP)