Condamnant la visite d’élus français en Syrie, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a rappelé la politique étrangère de la France à l’égard de Bachar Al-Assad, dans une interview ce lundi 2 mars sur BFM TV.
Ni Bachar… ni Daesh
Le ministre des Affaires étrangères l’a répété : « Daesh et Bachar Al-Assad sont l’avers et le revers d’une même médaille. »
La France conserve cette politique du ni…ni alors même que le président syrien redevient fréquentable pour certains pays. Les Etats-Unis avertiraient le régime des frappes aériennes qu’ils opèrent en Syrie. L’Espagne a réouvert son ambassade à Damas.
Pour Laurent Fabius, la raison est claire : c’est Bachar Al-Assad qui a encouragé la radicalisation de l’opposition comme une stratégie politique.
Une solution politique…
Le patron du Quai d’Orsay l’a rappelé, pour la France, la solution est politique. Si l’Hexagone participe aux frappes aériennes contre le groupe État islamique en Irak, il distingue ce conflit de l’avenir de la Syrie.
Aucune solution militaire n’est donc envisagée contre Bachar Al-Assad. Laurent Fabius a également affirmé travailler avec les Russes et les pays arabes pour arriver à « une solution qui préserve l’unité de le Syrie ».
…avec l’opposition modéré et certains éléments du régimes
Sur le terrain, l’armée syrienne libre ne représente plus que 5% des combattants. Face aux difficultés rencontrées par cette opposition modérée, la France a décidé de ré-inclure des membres du régime dans sa solution politique.
Au risque d’imputer tous les crimes de guerre du régime à la personne de Bachar Al-Assad. Laurent Fabius l’a dit clairement : « Il faut qu’il y ait dans la solution politique certains éléments du régime mais pas Bachar. »