Politique

Jean-Marie Le Pen : “Ce n’est pas un dérapage : je préfère Charlie Martel”

Invité de France Info ce matin, le prési­dent d’hon­neur du Front nation­al, Jean-Marie Le Pen, a con­fir­mé sa posi­tion con­tro­ver­sée sur Char­lie Heb­do après les atten­tats de Paris début jan­vi­er. Il per­siste et signe : “C’est une déc­la­ra­tion poli­tique, ce n’est pas un bon mot, ce n’est pas un déra­page : je préfère Char­lie Mar­tel.” Cette référence au vain­queur de la bataille de Poitiers con­tre les musul­mans, mythe récurent à l’ex­trême droite, avait été reprise par des sym­pa­thisants FN mais avait provo­qué le malaise de cer­tains cadres du parti.

“J’ai le droit de le dire. J’ai le droit de ne pas être d’ac­cord avec un jour­nal qui a organ­isé une péti­tion en son temps pour deman­der l’in­ter­dic­tion du Front nation­al et sa dis­so­lu­tion. Je ne vais pas les con­sid­ér­er comme des amis !”, s’est jus­ti­fié l’an­cien leader.

Jean-Marie Le Pen a, par con­tre, con­testé “l’in­ter­pré­ta­tion et la manip­u­la­tion” de ses pro­pos par le jour­nal russe Kom­so­mol­skaïa Prav­da. Dans ces colonnes, il aurait estimé que l’at­ten­tat du 7 jan­vi­er por­tait “la mar­que des ser­vices secrets, mais (que) nous n’en avons pas la preuve.” Sur France info ce matin, il est resté évasif mais ne s’est pas démar­qué net­te­ment des thès­es com­plo­tistes : “J’ai dit qu’il y avait des élé­ments curieux (…) le fait qu’on trou­ve une carte d’i­den­tité dans la voiture (NDLR : des frères Kouachi) qui n’est pas plus éton­nant que de trou­ver le passe­port du pilote de l’avion qui vient de se crash­er le 11 sep­tem­bre (…) On peut se pos­er des ques­tions, je suis une per­son­ne scep­tique”, a‑t-il évacué.