Invité de France Info ce matin, le président d’honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a confirmé sa position controversée sur Charlie Hebdo après les attentats de Paris début janvier. Il persiste et signe : “C’est une déclaration politique, ce n’est pas un bon mot, ce n’est pas un dérapage : je préfère Charlie Martel.” Cette référence au vainqueur de la bataille de Poitiers contre les musulmans, mythe récurent à l’extrême droite, avait été reprise par des sympathisants FN mais avait provoqué le malaise de certains cadres du parti.
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— Cannes Identitaire (@Canoidentita) 13 Janvier 2015
“J’ai le droit de le dire. J’ai le droit de ne pas être d’accord avec un journal qui a organisé une pétition en son temps pour demander l’interdiction du Front national et sa dissolution. Je ne vais pas les considérer comme des amis !”, s’est justifié l’ancien leader.
Jean-Marie Le Pen a, par contre, contesté “l’interprétation et la manipulation” de ses propos par le journal russe Komsomolskaïa Pravda. Dans ces colonnes, il aurait estimé que l’attentat du 7 janvier portait “la marque des services secrets, mais (que) nous n’en avons pas la preuve.” Sur France info ce matin, il est resté évasif mais ne s’est pas démarqué nettement des thèses complotistes : “J’ai dit qu’il y avait des éléments curieux (…) le fait qu’on trouve une carte d’identité dans la voiture (NDLR : des frères Kouachi) qui n’est pas plus étonnant que de trouver le passeport du pilote de l’avion qui vient de se crasher le 11 septembre (…) On peut se poser des questions, je suis une personne sceptique”, a‑t-il évacué.