“Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu’il ait le temps de faire sa valise. Quand je l’entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage.” C’est pour ces propos tenus fin 2013 et considérés comme antisémites que l’humoriste Dieudonné est jugé mercredi par le tribunal correctionnel de Paris.
Le polémiste comparaît pour provocation à la haine raciale et encourt un an de prison et 45.000 euros d’amende. Il s’en prenait depuis plusieurs mois au journaliste de France Inter qui avait publiquement assuré qu’il ne l’inviterait jamais dans son émission.
La sortie de l’humoriste avaient déclenché la réaction de Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, qui avait donné instruction aux préfets d’engager des mesures d’interdiction du spectacle pour risque de “troubles à l’ordre public”. Le polémiste avait été contraint de présenter une nouvelle version.
“Charlie Coulibaly”
Le polémiste controversé, déjà condamné à plusieurs reprises pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale, pourrait être présent à l’audience. Vendredi, il a été condamné à 6.000 euros d’amende pour avoir lancé sur Internet fin 2013 un appel aux dons pour payer de précédentes amendes. Il a également été mis en examen en juillet pour fraude fiscale, blanchiment et abus de biens sociaux.
Son message posté sur Facebook au lendemain des attentats de Paris, “je me sens Charlie Coulibaly”, lui vaut d’être convoqué devant le tribunal correctionnel de Paris le 4 février pour apologie du terrorisme.
(Avec AFP)