Le redoublement des combats à Benghazi, dans l’est de la Libye, en octobre a bien coupé la tête du mouvement Ansar Al-Charia, les Partisans de la loi islamique.
Leur chef Mohamed Al-Zehawi est mort au cours de ces attaques, confirmaient samedi 24 janvier ses fidèles dans un communiqué. Un coup porté par les troupes du général à la retraite Khalifa Haftar, appuyé par l’armé, qui combattent les islamistes à Benghazi. Depuis la Révolution de 2011, la Libye est en proie à l’instabilité et est accusé d’alimenter la nébuleuse terroriste dans le Sahel et au Proche-Orient.
En visite au Tchad début janvier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qualifiait la Libye de “sanctuaire jihadiste”. Le pays est déchiré par les luttes territoriales, motivées notamment par la maîtrise des ressources pétrolières, depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
C’est à ce moment qu’Ansar Al-Charia émerge. Fortement implanté à Benghazi, deuxième ville du pays, le mouvement est accusé d’être à l’origine de l’attaque contre le consulat américain qui a couté la vie à l’ambassadeur Christopher Stevens en 2012. Ce que le mouvement réfute, comme il nie toutes relations avec Al-Qaïda ou le groupe Etat islamique.
Ansar Al-Charia est pourtant accusé par plusieurs états d’alimenter des camps d’entraînement pour les combattants syriens, irakiens et maliens. La branche de Derna, au nord, avait prêté unilatéralement allégeance au groupe Etat islamique en octobre. Le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis ont obtenu gain de cause en novembre en faisant inscrire le groupe sur la liste noire des organisations terroristes à l’Onu.
Photo : Mohamed Al-Zehawi, (capture d’écran BBC).