Politique

« Les Patriotes », futur nom du Front National ?

Après « Les Répub­li­cains », la nou­velle dénom­i­na­tion choisie par l’UMP lors de son bureau poli­tique, mar­di, le Front Nation­al pour­rait lui aus­si être ten­té de se rebaptiser.

Dans son édi­tion heb­do­madaire datée du mer­cre­di 6 mai, Le Canard Enchaîné révèle qu’un proche du vice-prési­dent du par­ti d’ex­trême droite, Flo­ri­an Philip­pot, s’est ren­du, il y a un mois, à l’In­sti­tut nation­al de la pro­priété intel­lectuelle (INPI). Objec­tif : dépos­er l’ap­pel­la­tion « Les Patri­otes ».

Rumeurs anciennes

Aucune annonce n’a été faite offi­cielle­ment par la direc­tion du FN. Mais le fait que le numéro deux du par­ti pro­tège un nom et le garde sous le coude relance les rumeurs. Celles-ci sont apparues dès l’ar­rivée de Marine Le Pen à la tête du mou­ve­ment. « Il n’y a pas de tabou » sur la ques­tion, affir­mait-elle, en décem­bre 2013.

Alors que le par­ti subit une crise poli­tique et famil­iale sans précé­dent, mar­gin­al­isant son fon­da­teur et prési­dent d’hon­neur, chang­er l’ap­pel­la­tion lui per­me­t­trait de rompre sym­bol­ique­ment avec l’époque où Jean-Marie Le Pen était le leader incon­testé. Le terme « patri­otes » est un out­il séman­tique sys­té­ma­tique­ment util­isé par les dirigeants du Front. Il est préféré à « nation­al­istes » que le FN exècre. Un terme plus péjo­ratif qui insiste davan­tage sur la dimen­sion intolérante de l’idéolo­gie d’ex­trême droite.

(Crédits pho­tos : Staff­pre­siESJ / Flickr)