Politique

Hollande : 3 ans de mandat en 5 chiffres

François Hollande souffle sa troisième bougie à l'Elysée ce mercredi 6 mai. Petite rétrospective du chemin parcouru en cinq chiffres.

Il y a trois ans, François Hol­lande accé­dait à la man­da­ture suprême. Durant ces trente-six mois, le chef de l’E­tat a revê­tu bien des cos­tumes, affron­té des défaites comme enreg­istré quelques suc­cès. Tour d’hori­zon en cinq chiffres.

44,7% — C’est le taux de prélève­ments oblig­a­toires actuels, c’est-à-dire le rap­port entre les recettes fis­cales de l’E­tat (impôts, tax­es, prélève­ments soci­aux, etc.) et le pro­duit intérieur brut (PIB). Ce taux était de 42,6% en 2011, de 43,8% en 2012 avant d’atteindre son niveau actuel. Ce taux vaut à l’Hexagone le titre de vice-cham­pi­onne de la pres­sion fis­cale au sein de l’OCDE der­rière le Dane­mark. Celui-ci devrait cepen­dant baiss­er dès 2015 notam­ment grâce aux 41 mil­liards d’euros d’al­lége­ments de charges et de fis­cal­ité pour les entre­pris­es — prévue par le pacte de respon­s­abil­ité — ain­si que la sup­pres­sion de la pre­mière tranche de l’im­pôt sur le revenu décidée pour cette année et qui devrait béné­fici­er à 9 mil­lions de ménages mod­estes.  

18 300 – C’est le nom­bre de sol­dats français actuelle­ment en opéra­tion extérieure. Dès jan­vi­er 2013, François Hol­lande s’est mué en chef de guerre avec le déclenche­ment de l’opération Ser­val au Mali (4 600 hommes). Les opéra­tions “Barkhane” au Sahel et “San­garis” en Cen­trafrique, pousseront au max­i­mum les capac­ités actuelles du con­tin­gent français. Si l’armée con­naît des restric­tions de bud­get – et donc d’hommes — con­tin­ues depuis 2008, le nom­bre de sol­dats pro­jetés en «mis­sions tem­po­raires» ont explosé entre 2012 et 2014, pas­sant de 1 800 à 8 000 hommes. 10 000 hommes sont égale­ment mobil­isés sur le ter­ri­toire nation­al pour pro­téger plusieurs points sen­si­bles suite aux atten­tats ter­ror­istes de jan­vi­er. 

17 500 – C’est le nom­bre de mariages célébrés entre per­son­nes de même sexe entre la pro­mul­ga­tion de la loi Taubi­ra, en mai 2013, et décem­bre 2014. Ces mariages représen­tent désor­mais 4% des unions selon l’Insee. Mal­gré les remous qu’ont provo­qué les pre­miers débats autour de la grande réforme socié­tale du début de quin­quen­nat– avec l’apparition de la Manif Pour Tous68% des Français sont désor­mais favor­able au mariage pour tous et 53% à l’adoption pour les cou­ples homosexuels.

13,98% —  C’est le résul­tat du Par­ti social­iste aux dernières européennes, le plus mau­vais jamais enreg­istré par le par­ti. Les élec­tions inter­mé­di­aires ont été par­ti­c­ulière­ment rudes pour la majorité depuis 2012. Le PS a ain­si per­du 194 sièges de pre­mier ordre : 146 sièges de maire de com­mune de plus de 3500 habi­tants, 7 de député, 1 de député européen, 16 de séna­teur et 23 prési­dences de con­seils départe­men­taux. Les régionales, prévues les 6 et 13 décem­bre prochain, allongeront très prob­a­ble­ment la liste.

 Le PS aux européennes depuis 1979 | Cre­ate infographics

542 300 – C’est le nom­bre de chômeurs de moins de 25 ans enreg­istrés fin mars. «Est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012 ? Je demande à être éval­ué sur ce seul engage­ment», s’était pour­tant risqué le can­di­dat Hol­lande en 2012. Depuis le début du quin­quen­nat, les jeunes sont les plus touchés par la pro­gres­sion du chô­mage (+1,5% rien que l’année dernière). Pour éviter de train­er ce mau­vais bilan jusqu’en 2017, le chef de l’Etat a replacé les jeunes au som­met de ses pri­or­ités. Il doit pré­cis­er un ensem­ble de mesure pour relancer l’emploi, notam­ment grâce à l’apprentissage. Au mois de mars, le cap des 3,5 mil­lions de chômeurs de caté­gorie A (sans aucune activ­ité) a été dépassé, con­tre 2,9 en mai 2012.

Crédit pho­to : François Hol­lande CC