Divers, Monde, Terrorisme

Les forces d’Assad assiégées dans le nord-ouest de la Syrie

L’observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) rapporte que de violents combats ont actuellement lieu dans la ville de Jisr al-Choughour au nord-ouest de la Syrie. Plusieurs centaines de soldats du régime sont dans une situation périlleuse.

Cer­tains sont assiégés, d’autres ont dis­paru. Les troupes fidèles à Bachar al-Assad vivent l’enfer à Jisr al-Choughour. Depuis une semaine, cette ville stratégique est aux mains d’Al-Qaïda et de ses alliés rebelles.

Vue satellite de la ville de Jisr al Choughour
Vue satel­lite de la ville de Jisr al Choughour

Plus de 150 d’entre eux sont retranchés dans un hôpi­tal et ten­tent de résis­ter aux assauts du groupe ter­ror­iste. Par ailleurs, le sort de près de 200 com­bat­tants loy­al­istes et leurs familles qui avaient été cap­turés au moment de la prise de la ville reste incon­nu selon l’OSDH.

Capture d’écran 2015-04-30 à 16.56.11

Lun­di, le min­istère syrien des Affaires étrangères avait affir­mé que “des ter­ror­istes ont mas­sacré près de 200 civils, en majorité des femmes et des enfants à Ichtabraq, près de Jisr al-Choughour”.

Proche de la fron­tière turque et à la périphérie de la province de Lat­taquié, fief de Bachar el Assad, Jisr al-Choughour est tombée le 25 avril aux mains du Front Al-Nos­ra, la branche syri­enne d’Al-Qaï­da, et ses alliés rebelles, après à peine qua­tre jours de combats.

Défaites successives pour Assad

Le régime a per­du de nom­breuses régions ces dernières semaines. Selon des ana­lystes, les par­rains régionaux de la rébel­lion, la Turquie, l’Ara­bie saou­dite et le Qatar ont décidé de met­tre de côté leur rival­ités pour don­ner plus d’armes aux rebelles, afin de stop­per l’a­vancée du régime et con­tenir l’in­flu­ence de leur rival région­al l’I­ran, un des prin­ci­paux alliés de Bachar al-Assad.

Sur un autre front, des groupes rebelles ont réus­si à chas­s­er jeu­di des com­bat­tants affil­iés à l’or­gan­i­sa­tion extrémiste Etat islamique (EI) après trois jours d’af­fron­te­ments au pas­sage de Qouneitra, qui donne sur la par­tie du Golan annexée par Israël, d’après l’OSDH.

Le passage de Qouneitra, proche du plateau du Golan, dont une partie a été annexé par Israël
Le pas­sage de Qouneitra, proche du plateau du Golan, dont une par­tie a été annexé par Israël

Ces com­bat­tants, qui étaient secrète­ment pro-EI, fai­saient par­tie d’une coali­tion de rebelles qui avait pris le con­trôle en sep­tem­bre dernier de ce pas­sage stratégique, chas­sant le régime syrien de cette zone.

Mais lun­di soir, ces mêmes com­bat­tants ont ten­du une embus­cade à leurs anciens alliés dans cette région du sud de la Syrie, tuant six d’en­tre eux, et provo­quant de vio­lents combats.

Bien qu’ils soient tous deux d’idéolo­gie jihadiste, le Front Al-Nos­ra et l’EI sont rivaux sur le ter­rain en Syrie.

Capture d’écran 2015-04-30 à 16.59.42

Le con­flit a égale­ment fait des morts à Alep (nord), ex-cap­i­tale économique du pays, où selon les médias offi­ciels, sept civils ont péri et 35 ont été blessés par des obus tirés par les rebelles sur le cen­tre-ville. L’OSDH a fait état de six morts.

(Avec AFP)