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Valls veut une structure pour encadrer les jeunes de retour du jihad

Pour les aspirants jihadistes de retour en France et qui ne font pas l'objet de poursuites judiciaires, Manuel Valls a annoncé mercredi qu'une structure d'accueil serait créé d'ici la fin de l'année.

Com­ment accueil­lir les appren­tis jihadistes de retour en France ? Manuel Valls a esquis­sé une réponse ce mer­cre­di lors des ren­con­tres inter­na­tionales des mag­is­trats antiterroristes.

Souhai­tant “aller plus loin et explor­er de nou­velles pistes”, le Pre­mier min­istre a annon­cé qu’une struc­ture serait “créée d’i­ci la fin de l’an­née afin de pren­dre en charge, sur la base du volon­tari­at, des jeunes de retour de zones de con­flit et ne faisant pas (…) l’ob­jet de pour­suites judiciaires”.

“Par un accom­pa­g­ne­ment indi­vid­u­al­isé, une prise en charge psy­chologique et un encadrement ren­for­cé, ces jeunes devraient retrou­ver toute leur place dans notre société”, a‑t-il ajouté, pré­cisant qu’une telle struc­ture lui a été pro­posée par le min­istre de l’Intérieur.

Mais Manuel Valls a égale­ment rap­pelé que le gou­verne­ment voulait agir en amont, avant le départ des aspi­rants jihadistes.

 « Dans le cadre du plan de lutte con­tre la rad­i­cal­i­sa­tion, 2 500 fonc­tion­naires de dif­férents min­istères sur tout le ter­ri­toire ont d’ores et déjà été for­més », a‑t-il rappelé.

Une plate­forme et une ligne télé­phonique sont mêmes dédiées. Mais il souhaite « aller plus loin et explor­er de nou­velles pistes ».

En un an, près de 1900 cas ont été sig­nalés par les autorités français­es, dont un quart de mineurs, et 40% de jeunes femmes. « Ces indi­vidus doivent faire l’ob­jet d’un suivi », a indiqué Manuel Valls. Avant de pré­cis­er son pro­jet : « Par un accom­pa­g­ne­ment indi­vid­u­al­isé, une prise en charge psy­chologique et un encadrement ren­for­cé, ces jeunes devraient retrou­ver toute leur place dans notre société », a jus­ti­fié le pre­mier ministre.

Pour autant, il faut « préserv­er un juste équili­bre entre la pro­tec­tion des per­son­nes, vis-à-vis notam­ment de la men­ace ter­ror­iste, et la pro­tec­tion les lib­ertés garanties par la Con­sti­tu­tion », a‑t-il finale­ment expliqué, tout en défen­dant son pro­jet de loi sur le renseignement.

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