Monde, Terrorisme

L’Etat islamique, un « virus » selon Erdogan

Accusée par cer­tains de ne pas suff­isam­ment s’investir dans le com­bat con­tre l’Etat islamique et le dji­hadisme, la Turquie a franchi un cap mer­cre­di 22 avril. Son prési­dent islamo-con­ser­va­teur Recep Tayyip Erdo­gan a qual­i­fié l’EI de « virus […] des­tiné à divis­er et à détru­ire » la com­mu­nauté musul­mane, au cours d’une con­férence de presse con­jointe avec le chef de l’Etat irakien. Le chef de l’é­tat turc a ajouté durant l’en­tre­tien qu’il accuse les pays de l’U­nion européenne d’a­ban­don­ner les migrants à leur sort et de “les laiss­er mourir” après tous les naufrages de ce début d’an­née dans la Méditerranée.

Ce virage a été amor­cé mar­di par Ankara, quand le min­istre des Affaires étrangères a indiqué, au cours d’un voy­age aux Etats-unis, que la Turquie allait ren­forcer le con­trôle de ses fron­tières. Dans les faits, le gou­verne­ment turc a placé sur sa liste d’interdiction d’entrer sur le ter­ri­toire un total de 12 800 per­son­nes soupçon­nées de vouloir ral­li­er les rangs de l’Etat islamique.

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Le prési­dent turc, Recep Tayyip Erdo­gan, au World Eco­nom­ic Forum, en 2006 (crédit : World Eco­nom­ic Forum)

 

“Une stratégie inter­na­tionale est essen­tielle pour éradi­quer cette mou­vance. Même si nous par­venons à détru­ire Daesh, un autre groupe émerg­era sous un autre nom” a détail­lé Recep Tayyip Erdo­gan. Une manière pour le prési­dent turc d’ap­puy­er sur un prob­lème qui gan­grène et qui néces­site un engage­ment groupé et stratégique.  La Turquie sem­ble déter­minée à par­ticiper au com­bat con­tre l’E­tat islamique et le dji­hadisme, et elle le dit main­tenant sans sourciller.

(avec AFP)