Religion / Laïcité

Selon Jean-Louis Bianco, la loi de 1905 est “adaptée à la réalité de la France”

Le prési­dent de l’Obser­va­toire de la laïc­ité, Jean-Louis Bian­co, a estimé ce mer­cre­di sur RFI que la loi de 1905 sur la sépa­ra­tion des Eglis­es et de l’E­tat était encore “adap­tée à la réal­ité de la France”, alors que des voix s’élèvent pour deman­der la révi­sion du texte.

Cette loi a été “un équili­bre for­mi­da­ble”, a déclaré l’an­cien secré­taire général de l’Elysée. “Elle a été conçue dans un com­bat pour savoir qui con­trôlerait l’en­seigne­ment entre la République ou l’église catholique (…) Mais elle s’ap­plique aus­si bien à l’Is­lam qu’aux autres religions”.

Corol­laire du principe de neu­tral­ité de l’E­tat, la laïc­ité ne s’ap­plique qu’à l’E­tat et pas aux usagers du ser­vice pub­lic, a souligné Jean-Louis Bianco.

“On peut aimer ou ne pas aimer que des femmes por­tent le foulard, mais c’est leur affaire et pas celle de l’E­tat que de l’in­ter­dire dans rue”. Il a ain­si rap­pelé que le Con­seil d’E­tat autorise le port du voile par les accom­pa­g­na­tri­ces lors des sor­ties sco­laires. “L’Is­lam, comme le catholi­cisme peu­vent exprimer leurs con­vic­tions, y com­pris dans la rue”, a‑t-il estimé.

Jean-Louis Bian­co s’est enfin dit favor­able à un enseigne­ment de l’his­toire des reli­gions à l’é­cole, pour que les élèves puis­sent “con­naître” la reli­gion “des autres”.

Lire aus­si : Un siè­cle après son adop­tion, la loi de 1905 tend vers une laïc­ité à géométrie vari­able.