Politique

Manuel Valls veut “tout faire” pour “casser les ghettos”

Le pre­mier min­istre Manuel Valls a répon­du lun­di aux ques­tions de jeunes élèves et d’en­seignants d’étab­lisse­ments d’é­d­u­ca­tion pri­or­i­taire, dans une salle du site mémo­r­i­al du Camp de dépor­ta­tion des Milles, à Mar­seille.

Tout faire pour cass­er ces ghet­tos, ces murs, qui sont sou­vent dans les têtes, c’est une pri­or­ité. Cela fait 30 ans qu’on fait ça, tous les gou­verne­ments l’ont fait avec la même bonne volon­té. Mais on sent bien main­tenant qu’il faut pass­er à un autre stade, sinon tout va explos­er, notam­ment dans ces quartiers pop­u­laires”, a‑t-il dit.

Inter­rogé par un élève sur “les gens dans un cer­tain nom­bre de quartiers qui se sen­tent indésir­ables”, Manuel Valls a recon­nu qu’il y avait des “prob­lèmes graves et lourds dans un cer­tain nom­bre de quartiers pop­u­laires”, rap­pelant avoir par­lé le mois dernier d’un “apartheid social, ter­ri­to­r­i­al et eth­nique”.

Le pre­mier min­istre a évo­qué quelques pistes pos­si­bles pour y remédi­er : réno­va­tion urbaine, école, remet­tre “de la cul­ture et de la vie” dans les quartiers.

Il a ajouté qu’il souhaitait “lut­ter con­tre ces proces­sus qui visent à met­tre tou­jours dans les mêmes quartiers, tou­jours les mêmes per­son­nes des mêmes orig­ines, pour qu’elles s’y sen­tent isolées com­plète­ment” et a promis d’ “être impi­toy­able con­tre les dis­crim­i­na­tions, car les dis­crim­i­na­tions, ça a un autre nom, c’est le racisme”.