Politique

Israël, service civique et front républicain : les phrases politiques du week-end

Tous les lundis matin, 3millions7 vous propose un tour d’horizon des réactions du week-end sur les sujets touchant à l’après-Charlie.

 

“Si dans l’avenir, comme ça a été le cas en 2002, pour une élection locale ou nationale, j’ai à choisir entre un candidat de l’UMP et un candidat du Front national, je n’hésiterai jamais, pas une seconde.” — Manuel Valls

Le Pre­mier min­istre a vive­ment réa­gi sur Europe 1 à l’élec­tion lég­isla­tive par­tielle dans le Doubs, qui a vu Frédéric Bar­bi­er, le can­di­dat social­iste, rem­porter son duel face au Front national.

L’élec­tion a surtout vu l’UMP se divis­er sur la stratégie à adopter dans le cas d’un duel FN-PS. Entre par­ti­sans du “front répub­li­cain”, ten­ants du “ni-ni” et anti-FN mais défenseurs du vote libre — comme Nico­las Sarkozy -, Manuel Valls choisit le camp des premiers.

“Nous sommes pour un service national obligatoire d’une durée de trois mois et l’adosser à une garde nationale” — Marine Le Pen

En plein débat sur le ser­vice civique, que François Hol­lande entend pro­mou­voir sans le ren­dre oblig­a­toire, la prési­dente du Front Nation­al a présen­té sa con­tre-propo­si­tion au “Grand Jury” de RTL, LCI et du Figaro.

Cette “garde nationale” aurait pour but de “pal­li­er des mis­sions con­fiées à la police et la gen­darmerie alors que ce ne sont pas les leurs telles que la pro­tec­tion des lieux mis en dan­ger par la mon­tée du fon­da­men­tal­isme et le sou­tien aux forces civiles en cas de cat­a­stro­phe”, explique Mme le Pen.

Une propo­si­tion chiffrée par la prési­dente du Front Nation­al à 3 mil­liards d’eu­ros, et qu’elle compte financer en sup­p­ri­mant l’aide médi­cale d’É­tat, qui coûte un mil­liard d’euro.

“Je dis aux juifs de France: votre avenir est ici, revenez dans votre patrie” — Benjamin Netanyahou

Le chef du gou­verne­ment israélien a appelé une nou­velle fois les Français de con­fes­sion juive à immi­gr­er en Israël, lors d’un meet­ing élec­toral à Jérusalem, dimanche.

M. Netanya­hou a affir­mé s’at­ten­dre à une vague d’im­mi­gra­tion des juifs d’Eu­rope “mas­sive” sous les applaud­isse­ments des par­ti­sans du Lik­oud, le par­ti au pouvoir.

L’im­mi­gra­tion de la dias­po­ra juive en Israël porte un nom : l’aliyah. En France, le phénomène prend une ampleur his­torique, mais peut être relativisé.

“Je ne compare pas Israël et Daesh”

Le pre­mier secré­taire du Par­ti social­iste s’est trou­vé au cœur d’une con­tro­verse, ce week-end.

Tout a com­mencé avec une inter­view que Jean-Christophe Cam­badélis a don­né à Radio J, dimanche. Il déclarait alors être “con­tre que l’on iden­ti­fie une com­mu­nauté à un Etat”, et a affir­mé : “On iden­ti­fie la com­mu­nauté juive à Israël et on iden­ti­fie les musul­mans à Daech. C’est le même raisonnement”.

Attaqué par Chris­t­ian Estrosi et Eric Ciot­ti sur Twit­ter, M. Cam­badélis a dû pré­cis­er sa pen­sée et répon­dre aux deux députés UMP.

“L’opération Sentinelle coûte 1 million d’euros par jour”

Le min­istre de la Défense Jean-Yves Le Dri­an a annon­cé, dimanche sur Europe 1, le coût du déploiement des 10 500 mil­i­taires chargés de la pro­tec­tion de 830 lieux sen­si­bles depuis les atten­tats de Paris et Montrouge.

L’opéra­tion “dur­era le temps néces­saire” a rajouté le min­istre de la Défense, qui admet cer­taines dif­fi­cultés à men­er cette mobil­i­sa­tion d’am­pleur : un quart des 6000 mil­i­taires déployés en Île-de-France “dort encore sur des lits de camp”.