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Le groupe Etat islamique affirme avoir brulé vif le pilote jordanien

Les jihadistes du groupe État islamique affir­ment dans une vidéo,  mar­di 3 févri­er, avoir brûlé vif le pilote jor­danien qu’ils avaient cap­turé le 24 décem­bre 2014 après l’ac­ci­dent de son F‑16 en Syrie, où il menait un raid dans le cadre de la coali­tion internationale.

L’or­gan­i­sa­tion ter­ror­iste avait men­acé d’exé­cuter Maaz Al-Kas­sas­beh, 26 ans, si la Jor­danie ne libérait la jihadiste iraki­enne Saji­da Al-Rishawi, con­damnée à mort et détenue en Jor­danie pour son impli­ca­tion dans des atten­tats meur­tri­ers en 2005. Amman s’é­tait dit prêt à libér­er la pris­on­nière, mais exigeait une preuve mon­trant que son pilote était en vie.

En réponse, la Jor­danie a annon­cé dans la soirée qu’elle allait exé­cuter Saji­da Al-Rishawi ain­si que 5 autres per­son­nes accusées de ter­ror­isme. Le porte parole de l’ar­mée jor­dani­enne, le général Mam­douh Al-Amiri, a men­acé, dans un com­mu­niqué rap­porté par la télévi­sion offi­cielle : “Le sang du mar­tyr ne coulera pas en vain et (…) la vengeance (…) sera pro­por­tion­nelle à cette cat­a­stro­phe qui a frap­pé l’ensem­ble des Jordaniens.”

Barack Obama dénonce la “barbarie” de l’EI

L’AFP a vision­né cette vidéo de 22 min­utes “insouten­able”, on voit un homme por­tant une tenue orange enfer­mé dans une cage en fer et les flammes qui con­sument ses vête­ments jusqu’à ce qu’il devi­enne une boule de feu. D’après la télévi­sion jor­dani­enne, cette vidéo aurait été tournée il y a un mois.

Le prési­dent des États-Unis, Barack Oba­ma a déclaré : “La vidéo du pilote jor­danien brûlé vif prou­ve la “bar­barie” du groupe État islamique”.

La Jor­danie avait affir­mé dimanche sa déter­mi­na­tion “à tout faire” pour sauver la vie de son pilote pris­on­nier et avait égale­ment “vive­ment” con­damné l’exé­cu­tion, la veille par le groupe État islamique, d’un sec­ond otage japon­ais, cap­turé en Syrie.

Le groupe Etat islamique occupe de larges por­tions de ter­ri­toire en Irak et en Syrie, où ses jihadistes ont com­mis de nom­breuses exac­tions, dont des décap­i­ta­tions d’o­tages, notam­ment occi­den­taux. L’ONU accuse l’or­gan­i­sa­tion ultra-rad­i­cale sun­nite de crimes de guerre et de crimes con­tre l’Humanité.